Je me suis trompé de maison. Je me suis trompé de famille. Je me suis trompé sur mes parents, sur mes enfants. Il y a le deuil ici aussi, mais je me suis trompé de maison. Je ne veux plus vivre dans cette maison. Je n'arrive pas à bouger...

Le collage est un triptyque: trois pièces, mais une unité, déchirée par deux thèmes sans cesse opposés: la famille et la solitude, le mensonge et la vérité, la liberté et l'étouffement. Dans trois petites maisons de campagne, dans trois petites familles, dans trois grandes époques différentes, le silence reste le même. Mais si vous tendez l'oreille et si vous écoutez bien, les planchers craquent et les murs parlent. Les douleurs et les peines sont assourdissantes. L'indicible est crié. Et les maisons, si vous entrez par la bonne porte, vous révèleront leurs plus grands secrets. Mais prenez garde. Le fils habillé en mère, la soeur en poupée et le vivant en mort... les familles protègent leurs secrets et se mélangent entre elles sous vos yeux. Faites attention de ne pas vous y tromper.